Nos techniques
Voyez comment sont effectuées différentes techniques de la procréation médicalement assistée.
L’insémination intra utérine (IIU) est une technique simple et indolore qui se justifie lorsque pour une raison ou une autre, les spermatozoïdes ne parviennent pas à atteindre l’ovocyte à féconder. Parfois, le sperme n’est pas de qualité optimale si bien qu’il demande à être traité avant d’être introduit dans les voies génitales de la femme. Il arrive aussi que la glaire cervicale fasse obstacle au passage des spermatozoïdes à travers le col utérin. Il peut s’agir également d’un problème d’éjaculation.
Le sperme obtenu est recueilli par masturbation au laboratoire, le jour de l’insémination. Il est nécessaire de préparer le sperme. L’insémination est réalisée à l’aide d’un tube souple (appelé cathéter) qui est introduit, soit au niveau du col, soit directement dans la cavité de l’utérus. On parlera dans le premier cas d’Insémination Intra Cervicale, souvent désignée par les initiales IIC, dans le second d’Insémination intra-utérine (IIU). Pour l’insémination intra-utérine, le sperme doit toujours être traité au préalable.
Le sperme peut être congelé, on peut le conserver pendant des mois, voire des années. Cette conservation se fait en paillettes, petits tubes de matière plastique fermés aux deux extrémités, immergées dans l’azote liquide. À partir d’un éjaculat on peut préparer un nombre variable de paillettes en fonction de la richesse en spermatozoïdes mobiles observée dans le sperme. Les spermatozoïdes sont congelés dans un milieu de conservation approprié.
La FIV consiste à mettre en contact dans un petit récipient ” in vitro ” au laboratoire, c’est-à-dire en dehors du corps de la femme, un ovocyte et des spermatozoïdes susceptibles de féconder. Le recueil de sperme est relativement simple. Il est réalisé par masturbation au laboratoire comme pour une insémination artificielle. Le recueil des ovocytes est plus complexe, car il nécessite une ponction des ovaires. Les gamètes ovocytes et spermatozoïdes sont ensuite mis en fécondation in vitro.
Une fois que s’est produite la fécondation, on laisse l’œuf se diviser in vitro pendant 2 à 5 jours environ avant de le transférer dans l’utérus de la femme où il devra s’implanter. C’est le transfert de l’embryon. Dans la pratique ce n’est pas un seul embryon mais plutôt deux ou trois qui seront transférés en une seule intervention, afin d’augmenter les chances de grossesse. Pour disposer de plusieurs embryons à la fois, il faut forcer la nature puisque naturellement un seul follicule arrive à maturation à chaque cycle si bien qu’il n’y a qu’un seul ovocyte fécondable .Pour obtenir plusieurs ovocytes au cours d’un même cycle on a recours à un traitement qui stimule les ovaires.
La fécondation in vitro comporte donc plusieurs étapes qu’il faut bien comprendre et dont il faut accepter les contraintes :
Plus on a d’ovocytes mis en fondation, plus on a de chances d’obtenir un nombre satisfaisant d’embryons. La stimulation de l’ovulation favorise la sélection et le développement jusqu’à maturation de plusieurs follicules dans les ovaires de la femme.
Le plus souvent, ce traitement est réalisé en 2 phases :
– une phase de blocage.
– Une phase de stimulation.
En effet, pour éviter la survenue d’une ovulation spontanée, et bien contrôler les effets du traitement stimulant prescrit on injecte d’abord à la femme un produit qui bloque la production par l’hypophyse des gonadotrophines. C’est la phase de blocage. Les dosages d’hormones dans le sang permettent de s’assurer que se premier résultat a été atteint.
Une fois ce blocage obtenu, on administre une hormone qui stimule le développement des follicules. La dose a injecter est variable d’une femme à l’autre et quelque soit la posologie prescrite, l’équipe médicale doit suivre de près les effets du traitement sur l’ovaire. Ce suivi se fait par dosages répétés d’œstradiol dans le sang et par échographie des ovaires.
Lorsque plusieurs follicules d’un diamètre de 15 à 18 mm se sont développées à la surface des ovaires, on peut déclencher l’ovulation. On fait appel pour cela à une autre hormone ayant les effets de la LH (hormone hypophysaire qui provoque l’ovulation), l’hormone gonadotrophine chorionique humaine, désignée habituellement par ses initiales en langue anglaise : HCG. Une injection unique d’HCG suffit à provoquer l’ovulation qui survient dans un délai de 32 à 38 heures
Un des objectifs de la FIV est d’obtenir “in vitro” des embryons, à partir d’ovocytes et de spermatozoïdes. C’est la raison pour laquelle on ne laisse pas l’ovulation se produire spontanément. Le médecin visualise par échographie les follicules mures qui font saillie à la surface de l’ovaire. Il dirige une aiguille à travers les parois du vagin vers les ovaires. Le contenu des follicules (ovocytes entourés de quelques cellules et le liquide folliculaire) est aspiré.
Cette ponction des follicules demande une courte hospitalisation (le plus souvent en <hôpital de jour>) et parfois une anesthésie. À l’aide d’une loupe binoculaire, le biologiste analyse les liquides prélevés. Il compte le nombre d’ovocytes récupérés et les déposent dans un milieu liquide favorable a leur conservation. Le plus souvent, après stimulation ovarienne, on recueille entre 5 et 10 ovocytes, c’est-à-dire beaucoup plus qu’il n’en faut pour une grossesse naturelle. Les ovocytes qui présentent les caractéristiques nécessaires a la mise en fécondation in vitro sont conservés dans l’incubateur a 37° jusqu’à l’étape suivante.
Les ovocytes et les spermatozoïdes sont mis en présence. Cela nécessite une préparation des spermatozoïdes le jour même ou se fait la ponction des follicules ovariens, on obtient du conjoint un prélèvement de sperme, au laboratoire. Il est traité pour sélectionner les spermatozoïdes les plus mobiles qui sont appropriés les plus fécondants. Puis ovocytes et spermatozoïdes sont placés dans un milieu de culture favorable à leur survie et mis dans l’incubateur à 37°C. C’est l’étape de mise en fécondation.
Au bout de 24 heures d’incubation le biologiste recherche au microscope si la fécondation a eu lieu. L’ovocyte fécondé se présente alors sous forme d’une cellule à deux noyaux, l’un d’origine paternelle, l’autre d’origine maternelle .
Au bout de 48 heures d’incubation l’aspect de l’œuf fécondé est déjà tout différent. Il est constitué de plusieurs cellules et entouré d’une enveloppe appelée zone pellucide.
C’est déjà un embryon que l’on peut transférer dans l’utérus maternel. L’endomètre (revêtement interne de l’utérus) s’est préparé pour recevoir un éventuel embryon. Il a lui aussi bénéficié de la stimulation par la FSH administrée lors de la stimulation et de la sécrétion d’œstrogène et de progestérone secrétés par l’ovaire.
Le transfert des embryons dans l’utérus.
L’ICSI constitue une variante de la fécondation in vitro. Elle se justifie notamment dans les situations ou il est difficile d’obtenir du partenaire masculin une quantité de spermatozoïdes suffisante. Le traitement de stimulation des ovaires est le même que pour la VIF standard. Cette technique d’AMP diffère de la FIV standard décrite précédemment par la technique utilisée pour obtenir la fécondation.
En effet, dans l’ICSI, on injecte directement un spermatozoïde unique dans chaque ovocyte. Cette micro injection est faite sous microscope avec un dispositif de grande précision (micro manipulation). Il s’agit d’une intervention très délicate même entre des mains très expertes et comme pour toute les techniques d’AMP, l’obtention d’une grossesse n’est pas assurée pour toutes tentatives.
Le spermatozoïde injecté peut provenir de sperme frais, obtenu par masturbation mais on peut aussi en cas de nécessité l’obtenir par aspiration à la seringue du testicule ou de l’épididyme. Tout comme dans la FIV classique, on peut utiliser des spermatozoïdes conservés par congélation, ceux du conjoint.
Une fois l‘injection du spermatozoïde fécondant réalisée, les étapes suivantes sont les mêmes que dans la FIV classique. Après 48 a 72 heures d’incubation in vitro, l’embryon est transféré dans l’utérus à l’aide d’un cathéter souple.
L’ICSI a permis de résoudre certains problèmes d’infécondité jusque la sans solution. Comme il s’agit d’une technique récente on manque toute fois de recul pour mesurer tous les avantages et les inconvénients éventuels.